San Martin de los Andes
Trabún signifie rencontre en langue mapuche. Le premier festival s’est organisé en 1984, dans le but d’apaiser les tensions, survenues lors de la dictature au Chili, entre les déserteurs chiliens et les résidents argentins, vivant à San Martin de los Andes.
Musique populaire et danse folklorique sont à l’agenda dans le respect de la diversité culturelle des peuples originaires latino-américains. Des artistes chiliens et argentins de plusieurs horizons partagent avec la population locale les rythmes de la cumbia, du chamame, du candombe, etc.
Quatre feux encerclent l’espace destiné aux festivités, où se réchauffe les peuples des montagnes, ils se forment en petits groupes sociaux. Des familles dansent timidement entre elles, des femmes scrutent leurs gamins, des hommes s’animent la boisson à la main et des jeunes en bande s’offrent cet instant de liberté pour se divertir.
L’ambiance est festive au cœur des terres andines, mais l’atmosphère s’alourdit au fil de la nuit. Quand le vent froid souffle sur les hauts sommets, les nuages changent d’intensité et de visage, laissant apparaître luminosité et obscurité dans le ciel. Lorsque la face complète de la lune jaillit près de la cime des montagnes, elle offre une vision différente des festivités. Les habitants commencent à être saouls ce qui génère des tensions internes.
Le lieu de rencontre est légèrement excentré du centre ville pour éviter tout débordement sur la place publique. Ce n’est pas par hasard ! Plusieurs communautés mapuches résident dans la zone rurale et urbaine à San Martin, où elles vivent dans des conditions précaires. L’alcool est souvent le remède principal pour étouffer les problèmes d’habitat, de travail et d’éducation que peuvent vivre certaines communautés.
La province de Neuquèn est l’une des zones où les mapuches subirent des discriminations significatives, avec des répercussions importantes sur leurs conditions de vie.
Voix des peuples originaires 